Introduction
La crise sanitaire que nous vivons, dont l’envergure rapidement a transformé aussi en une crise sociale, économique et psychologique, est sans précédents. Il n’est perceptible que cette crise à multiples faces soit, dans sa nature, plus ressentie par les étrangers et frontaliers que par ceux aillant la nationalité luxembourgeoise.
Néanmoins les caractéristiques singulaires socio-économiques du Luxembourg exposent davantage les problèmes déjà existants dans notre tour de Babel multinational et multi-territoriale dont presque la moitié des résidents n’a pas la nationalité Luxembourgeoise. Les étrangers sont touchés davantage par ces crises, pas parce qu’il y a une spécificité « étrangère » mais parce que les problèmes et inégalités existantes préalablement sont catalyseurs pour une exposition différencié.
Les étrangers dans l’économie nationale
Le Luxembourg est un pays unique dans son tissue social et économique. Avec seulement, selon le IGSS[1], un quart de la force de travail (117 mil) aillant la nationalité Luxembourgeoise, le Grand-Duché doit compter avec les étrangers pour équiper sa machine productive. Responsables pour trois quarts do PIB luxembourgeois les étrangers (même s’il y a des nationaux luxembourgeois parmi les frontaliers ce chiffre ne change pas le grand cadre de la dépendance dans la main-d’œuvre « d’ailleurs ») constituent la partie la plus significative du sucées économique luxembourgeois. En 2019 le Luxembourg compté avec une force de travail de 439 mil femmes et hommes. Parmi ceux presque demi-million de salariés 28% sont des résidents étrangers et 45% sont des frontaliers.
Avec, un peu partout dans l’Union Européenne et dans le monde, un mouvement croissant de mesures de confinement et fermetures de frontières, une certaine anxiété était perceptible de la part du gouvernement luxembourgeois. Le cas où les pays frontaliers auront décidé de fermer leurs frontières complètement ceci aurait privé le Luxembourg d’une partie significative de ses travailleurs : circa 103 mil de la France, et, à la fois, 47 mil de l’Allemagne et de la Belgique. Parmi les 16 activités économiques que le gouvernement a jugées comme fondamentales, dans l’article 3 (2) du Règlement Grand-Ducal du 18 mars 2020[2], la plupart sont opérés pas cette masse de non-nationaux, et certaines bien au-dessous de ce que c’est la déjà haute proportion de 3 sur 4 travailleurs pour l’ensemble d’économie : supermarchés et commerces, transports et entreposage, postes de vente de combustibles, nettoyage… Ceci ne veut dire qu’une chose, le fondement/base de l’économie luxembourgeoise est bien assuré par ces trois quarts électoralement silencieux des contribuables. En rajoutant, le processus de reprise des activités économiques non-fondamentaux se fais par le secteur de la construction où il y a que 9% de luxembourgeois résidents come salariés[3]. Il faut dire que le secteur est constitué, dans sa masse de salariés, par 35% d’étrangers résidents et 56% de frontaliers. Seul le secteur de services administratives et d’appuie compte avec un pourcentage de travailleurs de nationalité luxembourgeoise plus baise.
La langue
Des problèmes présentés pour l’intégration des étrangers au Luxembourg, la manque de connaissance de la langue Luxembourgeoise est, peut-être, la plus fondamental. Nous vivons des moments où la désinformation s’avère une des principales sources de problèmes à une vie communautaire égalitaire et inclusive. Ces mécanismes de désinformation (soit volontaires soit résultants des mauvaises interprétations) sont aggravés se les messages des responsables politiques ne sont promus qu’en langue luxembourgeoise. Cette approche renforce davantage une perception de « nous » et « eux ».
Le multilinguisme n’est pas une conséquence inouïe au Luxembourg. Est le développement naturel de la politique de croissance économique du pays : le recours à la main d’œuvre étrangère, soit celle venue tous jours d’au-delà des frontières soit celle venue d’ailleurs pour résider dans le pays, soit encore celle venue d’ailleurs et puis partant à habiter ailleurs dans la Grande Région. L’arrivé des étrangers n’est pas le résultat d’un hasard mais bien d’un choix conscient de les inviter à venir.
Pour combattre la désinformation qui naturellement émerge dans des temps de crise il est fondamental que la communication gouvernementale soit faite, avec raisonnabilité, dans le plus de langues possibles. Pour éviter le plus possible les confusions (due à des interprétations en directe, toujours passibles, par nature, des petits erreurs et fautes) est recommandable de faire des communications orales multi-langue. Pas seulement la communication écrite, celle-ci déjà bien disponible dans les langues d’usage du pays et au-delà, avec l’usage de l’Anglais et du Portugais, mais aussi la communication audiovisuelle. Véhiculer des messages en dans une langue autre que celle « des Luxembourgeois »[4] permet l’utilisations des extraits audiovisuels par les médias pour atteindre un pourcentage plus considérable de la population. La confiance des citoyens dans le gouvernement du pays où ils résident et/ou travaillent et, par conséquence, une plus grande sensation de sécurité, est, aussi, le résultat de la capacité de comprendre, directement, ce qui est dit par ceux qui nous gouvernent. Dans une autre approche, des messages directes dans une langue directement perceptible (sans interprétation) sont un facteur promoteur de confiance. Par ailleurs, aidés par les extraits (sound-bytes) dans plusieurs langues la presse peut aider à combler le vide d’information naturel, dans une situation extraordinaire comme celle que nous vivons, avec des informations crédibles, correctes et précises. Ceci permettra d’élargir considérablement et avec une crédibilité accrue le cercle de ceux informés correctement sur les avertissements, instructions et aides gouvernementales.
Ce manque de communication orale directe avec la communauté étrangère augment la difficulté de perception et, donc, l’efficacité des communications gouvernementales. Le fait que les mesures et consignes prises par le gouvernement sont disponibles en forme écrite n’invalide pas le besoin d’une communication orale multilingue, sous peine de considérer comme pas relevant l’organisation de toute conférence de presse – une communication suivie de réponses écrites, dans ce cas, suffiront aussi pour la langue luxembourgeoise.
Gasthäuser
Une quantité considérable d’étrangers ont pour domicile une « chambre de café ». Ces chambres, comme le nom l’indique, situées sur des cafés et petits restaurants, sont assez souvent les premiers logements des nouveaux arrives surtout ceux qui se procurent des emplois avec revenus plus faibles. Il y a même des travailleurs qui, due au coût du logement au Luxembourg, y passent toute leur vie de travail, C’est dans leurs chambres de ces Gasthäuser, parfois avec moins de 10 mètres carrés, qui se trouvent désormais confinés ces étrangers. D’ailleurs, l’Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés faisait déjà note de cette situation dans son communiqué de presse du 31 mars[5].
Éducation
Aligné avec la distribution de la population résidente entre citoyens luxembourgeois et étrangers, la situation dans les écoles du Grand-Duché était, pour l’année scolaire 2016-2017, de 57.5% d’élèves luxembourgeois et 42.5% étrangers[6]. Mais se la situation pour les nationalités restait en 2017 majoritaire (57%) pour les luxembourgeois, le même n’est pas le cas pour la langue parlé au domicile. Ainsi seulement 46% des élèves identifient le luxembourgeois comme langue principal eu domicile. Malheureusement les données publiées par le ministère responsable, dans sa publication Chiffres Clés de l’Éducation Nationale, ne nous permettent pas de percevoir se parmi les autres langues parlées au domicile il y a les autres langues d’usage dans le système d’enseignement.
Ce que les données du ministère de l’éducation nationale nous permettent de percevoir c’est que dans le niveau secondaire, dont les élèves luxembourgeois représentent 62% du total, ceux-ci prennent 80% des places disponibles dans la filière classique, contre 54% dans la technique. Sans données publiques plus précis il ne reste qu’à soupçonner qu’il peut y avoir des difficultés liées à l’accompagnement des activités scolaires de la part des parents étrangers. Le cas le plus flagrant c’est celui des élèves portugais que, avec un poids de 23% dans l’enseignement secondaire, représentent 29% de l’univers de la filière technique et seulement 7% de la classique.
Mesures nécessaires
Il faut souligner le besoin d’une politique de communication de la part du gouvernement adapté à la réalité multi-langue du pays. Ceci est fondamental pour maintenir, et rétablir le cas échéant, une relation de confiance entre le gouvernement et la communauté étrangères (frontaliers y compris). Ceci aidera à briser l’idée que s’installe d’une société écarté en deux groupes que ne se touchent que par le travail. Ceci n’est pas un vivre ensemble.
Ceux qui habitent dans Gasthäuser, pour la très grande majorité des étrangers solitaires à faibles et très faibles revenus, doivent pouvoir ne plus être confinés dans leur cellules de quelques mètres carrés et être reconnus, pour ce qui concerne les mesures liées à la crise sanitaire, et exclusivement sanitaire, comme un foyer familial. D’ailleurs, l’utilisation des installations sanitaires communes des maisons ou ils habitent rendent, malheureusement, toute autre mesure de distanciation inconséquente. Il est, donc, urgent de veiller à la santé mentale de ce grupe.
En ce qui concerne l’enseignement il est à craindre que les conditions dans lesquelles l’enseignement au domicile ne viendront que creuser plus profondément le fossé qu’écarte, déjà, les étrangers des luxembourgeois. Sans un appui efficace à la maison, faute des connaissances linguistiques ou autres, les enfants étrangers seront encore plus lois de l’enseignement secondaire classique et, par conséquence, de l’accès à l’enseignement supérieur. Rappelons-nous que les secteurs fondamentaux de l’économie, ceux qui n’ont jamais « fermé leur porte », sont composé bien davantage face à la moyenne nationale par des étrangers. Il est, donc, nécessaire que les matières non transmises en contexte de salle de classe soient remportées à l’année scolaire prochain afin de donner à tous les mêmes opportunités.
[1] https://igss.gouvernement.lu/fr/publications/rg/2019.html
[2] http://legilux.public.lu/eli/etat/leg/rgd/2020/03/18/a165/jo
[3] https://data.public.lu/fr/datasets/emploi-salarie-par-secteur-dactivite-statut-et-caracteristiques-individuelles/
[4] Loi du 24 février 1984 sur le régime des langues, article 1er – http://legilux.public.lu/eli/etat/leg/loi/1984/02/24/n1/jo
[5] https://www.asti.lu/covid-19-des-mesures-exceptionnelles-pour-soutenir-les-travailleurs-les-plus-precaires/
[6] http://www.men.public.lu/catalogue-publications/themes-transversaux/statistiques-analyses/chiffres-cles/2016-2017/fr.pdf