Bélarus : commentaires pour la lutte sociale

Ce texte est une réponse à l’analyse sur Bélarus publié sur le site Arguments pour la Lutte Sociale sous le titre Bélarus : portée, taches, perspectives (1er partie).

Chers Camarades,

J’ai lu, et relu, votre texte du 16 août sur la situation au Belarus.

Je comprends bien le besoin de motiver les masses pour la lute de classes, et la possibilité que une telle lute puisse apparaitre dans la Bélarus (selon leurs linguistes, Bélarus et féminin).

Néanmoins il y a quelques erreurs dans votre texte. Certains sont que des détails mais autres peuvent avoir un impacte dans la narrative et, donc, dans les conclusions et justification des raisonnements.

Je va les aborder par chapitres :

  1. Le bévue initiale

Tikhanovsky n’était pas empêché de se présenter comme candidat faut d’un casier vierge. En fait, Tikhanovsky était condamné à 15 jours de détention administrative, si je me trompe pas en mi-mars. Cette détention ne prends pas effet immédiatement et peut être mise en œuvre plus tard. Or, il était détenu justement de façon à ne pas pouvoir se présenter. Sa signature était nécessaire dans tous les documents et, en détention, il n’était possible pour lui de le faire. Sa épouse a, donc, du refaire tout le processus pour se présenter je lendemain en utilisant l’espace politique de son mari.

La banque dont Viktar Babarika était, depuis 20 ans, CEO est détenu oui par des entreprises géants russes. Mais pas en 49,82% ensemble par Gazprom at Gazprombank, mais 49,82% chacune – le restant est détenu par Minsk. Et il s’est vu refusé sa candidature pour « inconsistance dans la déclaration de revenu et propriété ». Il a « oublié » de déclarer les biens (financiers surtout) que l’état l’accuse d’avoir accumulé, sachant que ce processus est toujours en phase d’investigation, frauduleusement. Donc, même avec l’investigation en cours, sans accusation final, la Commission Électoral Central à prit l’Object de l’investigation comme un fait prouvé. Il n’est pas en Russie, il est détenu pour investigation.

Il faut 100.000 signatures pour confirme sa candidature, et pas 200.000 (présentation de candidature et enregistrement des membres du groupe de support qui récoltera les signatures, récolte de signatures, validation de signatures, dépôt de la déclaration de revenus et propriété, validation ou refus de la candidature).

Les trois candidats de peu-porté sont : Anna Kanapatskaya (une des trois parlementaires de l’opposition pour le mandat 2016-2019), Sergey Cherechen (entrepreneur qui se a acheté un parti – le parti n’existé pas et il a injecté pas mal d’argent sous condition de devenir président), et Andrey Dmitriev (co-président du mouvement « Raconte/Dis la Vérité »,  qui ont présenté candidats en 2010 et 2015, présents en continue, en respectant la loi pour ne pas être anéantis, un peu par tout le pays – c’est la seule organisation non-aligné avec le gouvernement à être présent dans tout le pays avec des conférences réguliers dans les régions).

  • La magie des « faibles femmes »

Tikhanovskaya a été rejoint par Veranika Tsepkalo (épouse de de Valery Tsepkalo) et par Maria Kaleshnokava (chef du bureau de candidature de Babarika, et pas épouse – Babarika a perdu sa femme il y a 5 ans).

Il y a pas de forces politiques qui ont soutenu Tikhanovskaya, vu qu’il y a pas des forces politiques en Bélarus.

Le rassemblement du 29 juillet à Minsk a eu 65.000 personnes. Et il ne semble pas crédible que le celui annulé du 7 août puisse avoir rassemblé centaines de milliers de participants – 100.000 aurait été une grande victoire.

Le 7 août, dans la « fête du président » (détail curieux, au Parc de Kyiv) : Svetlana Tikhanovskaya n’a jamais y était. La seule à se présenté, mais pas autorisé a entrer par la police était Mme Kaleshnikova.

Les 33 mercenaires Wagner. Il y a 32 qui ont était arrêtés dans l’hotel proche de Minsk, et un de plus arrêté chez lui à Kalinkavichy (300Km au sud de Minsk).

Mais le plus intéressant c’est que, si on crois au gouvernement (grand bémol ici), il avait 200 mercenaires qui sont entré en Bélarus. On n’a jamais plus entendu parler des autres 170.

Il y 32 mercenaires retournés en Russie et le 33ème, celui de Kalinkavitchy, est rentré chez lui. Il en avait d’autres avec, aussi, nationalité Bélarusse.

  • Le temps suspendu

Tikhanovskaya a annoncé être prêtre pour assumer son rôle de leader, et pas seulement de symbole.

  • Et la classe surgit

On entends parler de grève générale depuis mi-Juin.

Il y a pas de transports publiques paralysés. Il y a un dépôt de tramways, un seul, où les ouvriers ont refusé une journée double.

Le banques n’ont jamais fermé.

Nikolai Zimine n’est plus le président du Congrès des syndicats depuis 2017 ( ? ).

C’est plutôt ça.
Après il y a quelques méconnaissances de la société et système là-bas.

Par exemple : Il y a que les étudiants non-payants qui sont obligés de travailler et rester 2 ans au service de l’état. Quand on paye on peut choisir sa formation et être libres par après.