Démission du CNE

Mme le ministre de la Famille, Intégration et à la Grande Région,

Mesdames et messieurs membres du Conseil National pour Étrangers,

Par cette lettre, et à la suite de problèmes de santé après une infection covid, je présente ma démission en tant que membre du Conseil National pour Étrangers.

Tout en espérant pouvoir revenir au seul organe censé défendre les intérêts des 50% de la population résidente qui n’ont pas le droit de se prononcer sur la gestion du pays qu’ils ont choisi pour travailler et pour aider à se développer.

Tout en espérant que, sous votre suggestion, Mme le ministre, la Chambre des Députés ne décide pas de séparer le Conseil National pour Étrangers du mouvement associatif, composé par des organisations qui sont directement engagées dans la défense des droits des étrangers et dont elles sont le porte-parole.

Tout en espérant que les associations des étrangers au Luxembourg, expression légitime de l’organisation autonome de la masse populaire, puissent se voir reconnaitre, comme d’ailleurs toutes les autres, comme des membres de plein droit de la société civile. Sans être susceptibles d’avoir besoin de l’aide des autochtones pour leur participation civique.

Tout en espérant que les étrangers cessent d’être un outil de propagande pour que les partis politiques, en temps de campagne électorale, puissent se montrer tous si solidaires avec cette moitié invisible.

Lointains sont les temps où les étrangers avaient un commissaire, une irrationalité comparable à l’idée que le Conseil National des Femmes du Luxembourg fonctionnerait beaucoup mieux s’il était composé à moitié par des hommes.

Cordialement, et, j’espère, à très bientôt,